Les diagnostics de performance des logements sont une obligation depuis 2006. Depuis, la performance énergétique est un argument de vente essentiel. Des caractéristiques qui influencent beaucoup le coût d’acquisition ou de location sur le marché.
Des acteurs très attentifs au diagnostic dans le processus de décision
Le diagnostic de performance énergétique (DEP) est devenu un critère fondamental lors d’un processus de vente. Il se décompose en deux sections traitant de la consommation d’énergie et des émissions de dioxyde de carbone. Le niveau est évalué sur une échelle comprise entre A et G. La note A correspond à la meilleure performance énergétique et à de faibles rejets de CO2. Tout habitat mis sur le marché de la location ou de la vente est dans l’obligation d’afficher l’étiquette du diagnostic de performance depuis 2011.
Et les acheteurs et les locataires sont de plus en plus sensibles à la note énergie d’un logement. D’une part, du fait d’une préoccupation morale écologique. Un logement mal isolé et doté d’un système de chauffe vieillissant sera bien plus énergivore qu’un habitat et rejettera par conséquent plus de CO2. D’autre part, la note va témoigner de la consommation d’énergie qui impactera non sans moindre le budget d’un ménage au quotidien.
Des écarts de prix importants suivant la note attribuée
Il n’est donc guère étonnant de constater que parmi les maisons anciennes vendues, celles détenant des notes A ou B ont été cédées en moyenne 6 à 14% plus chères en comparaison des biens avec une étiquette D. En ce qui concerne les appartements anciens, les chiffres sont encore plus parlants. En effet, le prix de vente était en moyenne 6 à 22% plus cher pour les biens notés A vis-à-vis de ceux notés D. D’après les données fournies par l’ordre des notaires, chaque échelon gravi peut permettre de gagner jusqu’à 5% supplémentaire sur le prix de vente. Un accroissement conséquent qui peut atteindre ainsi 30% en passant du dernier et premier échelon.
Si un propriétaire souhaite revendre son bien, mais que celui-ci bénéficie d’une note peu attrayante, alors il peut envisager d’effectuer des travaux de rénovation et obtenir un crédit d’impôt de 30% par la même occasion. D’après une étude de l’organisme public en charge de la maîtrise de l’énergie, l’Ademe, l’investissement nécessaire pour passer d’un palier C à B serait de l’ordre de 16 000 euros. Une dépense élevée, mais qui peut s’avérer payante lors de la finalisation de la vente du logement.