Malgré l’incertitude socioéconomique, les ventes de logements (neufs ou anciens) sont reparties à la hausse. Cependant, les conditions d’une reprise durable sont-elles présentes ?
2015 a été l’année de la reprise du marché immobilier
Malgré le chômage, la pression fiscale, les conflits sociaux, force est de constater que les Français se sont mis à acheter. L’ensemble des professionnels du secteur ont confirmé un volume important de transactions.
La fédération nationale de l’immobilier (Fnaim) a fait état de plus de 800 000 ventes dans l’ancien. Plus de 120 000 transactions d’appartements neufs, selon la fédération des promoteurs immobiliers (FPI) et environ 110 000 ventes de maisons neuves selon un autre indicateur.
Avec ces statistiques, 2015 a été l’année de la reprise du marché immobilier et un énorme soulagement pour les professionnels du secteur qui n’en espéraient pas tant après des années noires.
Une reprise favorisée par les conditions d’emprunt
La reprise du marché immobilier résulte principalement de l’assouplissement des critères d’octroi des prêts immobiliers et du très faible niveau des taux d’intérêt.
En mesure de financer leurs activités à faible coût, les établissements bancaires ont assoupli leur politique commerciale en proposant davantage d’emprunts sans ou avec peu d’apport personnel.
Quant aux taux d’intérêts, ils sont très compétitifs et vont certainement baisser dans les semaines et mois à venir. Ainsi, la hausse du nombre d’acquéreurs en recherche active a été constatée quasiment partout en France.
Ces facteurs redonnent confiance aux acquéreurs et favorisent la reprise du marché de la pierre, toutefois, tous les voyants ne sont au vert pour une tendance durable.
Toutes les conditions d’une reprise durables ne sont pas réunies
Même si la reprise amorcée en 2015 s’accentue aujourd’hui, de nombreux professionnels estiment que les conditions d’une tendance durable ne sont toujours pas présentes.
Pour certains, c’est l’augmentation de la population qui expliquerait en grande partie cette hausse du nombre de ventes. En fait, l’indication de tension immobilière (ITI) montre que le niveau de la demande est insuffisant pour que le marché retrouve une fluidité constante.
Depuis septembre 2015, cet indicateur ne progresse plus dans la plupart des marchés, il est en baisse dans les grandes métropoles comme Paris, Bordeaux ou encore Toulouse.
De plus, le niveau des prix de la pierre reste très contrasté entre les villes. Alors que les Lillois observent un recule de 3,8 % en moyenne, les Nantais constatent une augmentation de 3,7 % en moyenne. Des variations qui ne favorisent pas « non plus » une reprise durable.