Les dernières statistiques de l’INSEE et des notaires le confirment, les prix des logements en France ainsi que les taux d’intérêt des crédits à l’habitat refluent encore. Cependant, qu’en seront-ils en 2016 ?
Les indicateurs prévoient la fin de la baisse des prix
Les tarifs des logements en France ont poursuivi leur baisse au deuxième trimestre 2015 selon les notaires dans leur rapport de conjoncture d’octobre, même si le marché commence à montrer des signes de retournement de tendance.
Retour des acheteurs, légère hausse des taux d’intérêt, augmentation du nombre de transactions…, autant d’indicateurs permettant de prévoir une hausse des prix des logements en France.
Selon les notaires et d’autres observateurs, ces indicateurs positifs sont un bon présage pour le marché immobilier, ils laissent envisager une remontée des prix dans les semaines à venir.
Par ailleurs, il faut savoir que les vendeurs sont de moins en moins gourmands, l’écart entre le tarif de mise en vente et le tarif final continue à se réduire, les biens se vendent désormais à 5 % moins chères que le prix initialement affiché.
Les taux d’intérêt des prêts à l’habitat en ligne de mire
Dans leur rapport, les notaires ont évoqué un afflux soudain d’acheteurs dès le printemps en raison de la légère hausse des taux d’intérêt.
Cette tendance a entraîné une tension sur les prix dans les zones tendues où les offres de ventes étaient moins importantes. Résultat, les tarifs des logements ont augmenté, effaçant ainsi le recul des 9 mois précédents.
De ce fait, si les taux continuent à remonter, même légèrement, cela pourrait impacter les tarifs des logements et influencer psychologiquement les acheteurs craignant une hausse des taux.
Outre, le coût du crédit, le retour des propriétaires qui avaient reporté leur projet de changer de logement, pourrait aussi conduire à une remontée des prix dans les zones tendues, surtout si le nombre de demandes s’amplifie devant une offre moindre.
Immobilier : quel scénario en 2016 ?
A ce jour, les tarifs immobiliers ainsi que le taux d’intérêt des prêts à l’habitat sont stables voire en baisse. Le marché immobilier reprend des couleurs et la tentation semble grande de poursuivre et de prolonger cette tendance.
Cependant, il faut savoir que l’évolution des prix de logement dépend principalement de l’offre et de la demande, mais surtout du niveau du taux d’intérêt.
Pour ce dernier, tout semble réuni pour une stabilisation ou un recul du coût du crédit d’ici la fin de l’année et en 2016.
En fait, le taux d’emprunt de la France (OAT 10 ans) était en forte hausse, mais depuis les reports successifs de la hausse des taux directeurs de la FED (banque centrale Américaine), la BCE a musclé sa politique monétaire, donnant plus de marge de manœuvre aux investisseurs, aux banques et aux Etats Européens.
De ce fait, il n’y aura pas de hausse spectaculaire des prix immobiliers en 2016, mais tous les indicateurs laissent à croire la mise en place progressive d’une nouvelle tendance haussière qui mettra un terme à 15 trimestres de baisse.