Une baisse des logements construits en 2018

La construction de biens immobiliers neufs stoppe sa croissance en 2018 après deux ans où le marché évoluait dans le bon sens.

Un coup d’arrêt après deux ans de progression

Si le marché immobilier des logements anciens s’est terminé sur une note relativement satisfaisante au terme de 2018, malgré une légère diminution du nombre de ventes par rapport à l’année précédente, le constat n’est pas réciproque dans le neuf. Pourtant, le business autour des mises en chantier s’est très bien porté durant les deux années précédentes avec des variations positives et successives depuis 2016. Mais en 2018, une chute de 7% s’est fait ressentir avec uniquement 398 100 constructions d’après le Ministère du Logement. Cette baisse est également visible sur le nombre de permis de construire avec un recul de 7,1% pour atteindre 460 500 demandes.

Cependant, cette évolution reste à relativiser puisque les chiffres n’atteignent pas le plancher survenu en 2015 qui a atteint un niveau historiquement bas en étant sous la barre des 350 000 nouveaux logements. Mais les résultats de 2018 ne sont pas glorieux pour autant et s’assimilent à la première décroissance après deux belles années pour le secteur. En cause notamment, une demande en berne sur le dernier trimestre qui a accusé une baisse brutale de près de 20% par rapport aux données de l’année précédente. D’après les professionnels insérés sur ce marché, les différents mouvements populaires sur le territoire français pourraient avoir un lien avec cette mauvaise performance.

Des mesures juridiques préjudiciables pour le neuf

Maintenant, certains établissements bancaires estiment que les particuliers sont moins enclins à faire construire. Cela fait suite à diverses mesures fiscales plutôt défavorables pour l’incitation à investir dans la pierre. En effet, l’impôt sur la fortune immobilière a substitué l’ISF avec pour objectif de taxer plus lourdement les propriétaires accumulant un patrimoine immobilier à la valorisation conséquente.

De plus, les promoteurs craignent que la suppression de certaines aides élémentaires pour le dynamisme du marché ait un effet néfaste. Par exemple, le gouvernement a pris la décision de remodeler le Prêt à taux zéro (PTZ) en 2020. Ce crédit aux intérêts nuls, d’une grande nécessité pour la capacité d’emprunt chez les primo ascendants notamment, connaîtra un coup de rabot. Le nombre de bénéficiaires devrait être fortement réduit puisque les projets de construction au sein des zones B et C ne pourront plus disposer de cette offre accommodante. Les perspectives ne sont donc guères enthousiasmantes.

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Publié dans Construction.