La situation délicate des logements insalubres en France

Le drame récent survenu à Marseille a fait rejaillir la complexe équation des logements en mauvais état sur le territoire Français. Une gestion parfois calamiteuse due à des processus administratifs longs. Retour sur les facteurs qui freinent le traitement des dossiers et le lancement des travaux de rénovation.

400 000 logements indignes en France

Entre les logements insalubres ou l’absence d’entretien, les ménages qui vivent au sein de ces ruines souffrent d’un sentiment d’abandon des pouvoirs publics. Il faut dire que l’habitat indigne constitue un véritable fléau sur le sol français. En 2018, ce ne sont pas moins de 400 000 logements qui sont concernés par une problématique de vétusté avancée. Et des villes comme Marseille, Charleville-Mézières ou encore Aubervilliers sont des zones qui concentrent un grand nombre de maisons et de copropriétés dangereuses.

La cité Phocéenne centralise pas moins de 10% de ces logements, soit 40 000 habitats. Au total, cette problématique ne touche pas moins de 100 000 personnes au sein de la ville. Des chiffres qui alertent la population qui souhaite une intervention de l’État. Un engouement renforcé avec l’effondrement récent d’un immeuble avec un bilan dramatique de 8 victimes. Et les catastrophes se multiplient depuis quelques années au sein de plusieurs villes en France.

Un manque de réactivité des pouvoirs publics

L’État a fait part de son intention de soutenir ces habitats. Un plan d’action qui entrera en vigueur dès janvier 2019 apportera un soutien financier à la hauteur de 2,7 milliards. Une mobilisation qui devrait s’étaler sur dix ans. Mais le problème semble trop conséquent en matière de coût. Les propriétaires des biens sont souvent incapables de subvenir aux rénovations nécessaires. Surtout que les biens indignes se situent souvent dans des quartiers défavorisés où les loyers sont peu élevés. Le désir d’investir dans des travaux en est donc indéniablement réduit en l’absence de retour sur investissement.

Pourtant, l’exécutif avait mis en place une nouvelle réglementation pour forcer les propriétaires à effectuer les besoins nécessaires pour rendre les logements vivables. Notamment par l’instauration d’un permis de louer au sein de la loi ALUR en 2016. Les propriétaires doivent en effet conformer leurs biens avant de les proposer sur le marché de la location. Toutefois, ce dispositif n’est activé que sur la volonté de la municipalité. Ces dernières sont parfois accusées d’un manque de réactivité dans le traitement administratif des dossiers.

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Publié dans Immobilier.