Un marché immobilier à deux visages en région Île-de-France

Depuis quelques mois, la flambée des prix en Île-de-France est une actualité récurrente. Une constatation sans équivoque en zone urbaine et plus particulièrement au sein de la capitale. Mais il existe un véritable écart de coût dès lors que la zone rurale est franchie. Une zone bien plus accessible pour les investisseurs.

Une région aux dynamiques inverses

Le marché de l’immobilier au sein de l’Île-de-France jouit d’une singularité atypique. La plupart des études se penchent sur une analyse qui se concentre en région Parisienne et surtout dans la capitale. Pourtant, il existe de très fortes divergences tarifaires entre la zone urbaine, où la population se concentre, et la zone rurale de la région.

D’après une récente étude publiée par les notaires d’Île-de-France, l’évolution des prix depuis une dizaine d’années demeure inégale suivant la zone d’habitation. Sans surprise, l’habitat ne cesse de devenir de plus en plus onéreux en zone urbaine, avec une augmentation de 5% depuis 2008. Or, la situation est tout autre une fois la zone rurale pénétrée. En effet, les prix ont été drainés à la baisse avec une diminution de 7% sur la période identique, sous l’effet de la crise économique.

Des causes démographiques

L’une des principales causes de la croissance effrénée des prix en zone urbaine est que l’offre ne parvient pas à se montrer suffisante vis-à-vis de la demande. Il faut dire que la zone urbaine condense 94% de la population de la région, soit 11 280 000 habitants, alors que sa superficie n’est que de 40%, contre 60% restant pour la zone rurale. De plus, le secteur urbain bénéficie d’une haute attractivité, particulièrement dans la capitale. La ville de Paris attire les acheteurs alors que le marché croule sur la demande. Une saturation qui fait grimper les prix pour accéder à l’habitat. Ce n’est donc pas surprenant que le seuil des 10 000m² soit franchi à Paris dans les arrondissements qui séduisent les investisseurs.

Le marché est par conséquent fragmenté en deux. Et l’exécutif a bien l’intention de réduire les inégalités tarifaires. L’une des directives est de durcir l’éligibilité aux dispositifs d’aide au financement de l’immobilier dans les zones rurales. Le PTZ, qui alloue une partie de la somme d’un bien à un taux d’intérêt nul, est concerné. Ce qui explique déjà le recul du nombre de financement profitant de ce mécanisme depuis quelques mois.

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Publié dans Immobilier.